The Most Pursued Man in the World

L'on fit de longues légendes à propos d'hommes et de femmes qui durant de nombreuses nuits divertissaient les fans de leurs talents, c'était un travail qui datait de la nuit des temps, celui de saltimbanque. Ce métier était fort plaisant pour la plupart des petits gens puisqu'ils n'avaient qu'à ouvrir grand leurs mirettes pour regarder le spectacle de gens si rares que leur talent ne pouvait que briller et les illuminer comme la grande ourse illuminait la route aux matelots en ces temps anciens. Mais lorsque l'un d'eux se rendaient coupable, ou accusé, de quelque chose alors la foule, folle furieuse, se retournait contre lui oubliant tout talent, tout sourire qu'il avait pu apporter à leurs lèvres pour simplement se ruer sur lui pour le rouer de coups, pour lui entourer le coup d'une corde et pour le pendre au premier saule qui passait par-là, d'où la légende des saules pleureurs, ses arbres qui poussaient près des marécages et qui pleurait le talent des artistes si doués qu'ils devaient mourir pour le petit peuple. Et aujourd'hui, dans le monde du catch, internet ayant fait son œuvre, il y avait de nouvelles injustices et si l'on ne pouvait plus pendre les artistes aux arbres, maintenant l'on pouvait les diffamer, les insulter, les trainer dans la boue jusqu'à la mort de leur carrière professionnelle sans n'avoir la moindre condamnation ou la moindre preuve, et cela, ce n'était point une honte, c'était criminel. C'était la plus honteuse des traitrises bâtardes parce qu'à défaut de lui rompre le cou, on lui coupait les vivres.

C'est ce que subit notre héros du jour, un homme dont le divertissement fut si exquis que l'on raconte que même le Dieu tout puissant du haut de son nuage avait observé son travail, le trouvant si bon et si doué qu'il avait accepté de lui offrir ses grâces mais les horribles petites putains de Twitter avaient ourdis cela et profitant de la situation, ils avaient mis en place un vil stratagème pour ruiner sa vie, sa carrière et surtout pour profiter de sa notoriété en se mettant en avant tout en le rabaissant à un niveau si bas qu'il ne put que faire une dépression, une dépression qui l'amena à la pire des atrocités, qui l'amena à se faire sauter la cervelle, à se décaper le visage, à se Kurt Cobainer comme l'on dit dans le nord des Etats-Unis. Joey Ryan était mort, ce jour-là, un triste soir de février, le visage impossible à reconnaître et son cousin, Joey Bryan était né, il avait décidé de venger son frère, de venger l'homme qui lui avait montré la voie, il avait décidé de pouvoir crier au monde que sa famille était blanche de toute condamnation et que tout cela était faux, Joey Ryan était un homme bon, juste et drôle et que chaque personne qui osait cracher sur son nom n'était qu'un fils de putain qui se contentait de pouvoir se moquer d'un mort.

Sur ces belles paroles, le livre se referme, sa couverture d'or et de bordeaux refermant en son sein les premiers écrits d'une longue page de justice, de hauts faits et de joie en ce beau monde, le retour de la vérité et le jour où un autre homme comme Joey Ryan se ferait terriblement traîner dans la boue, le jour où l'on en prendrait un autre pour ruiner sa vie et son existence, il saura qu'il faut continuer de se battre, les reliures d'or sur le livre lui indiquant ce qu'il était : "Innocent." Voilà la vérité, les hommes peuvent mentir mais pas les livres et les livres disaient que ces hommes n'étaient des cibles que pour leur talent et pour leur proportion à se mettre les foules à dos dû à celui-ci. La caméra dézoome et on voit l'homme qui vous narre ces lignes, Joey Bryan, son épaisse moustache et ses lunettes sur le front, observant la caméra en souriant.

Joey Bryan | Ce livre contient toutes les vérités, mes amis, toutes les vérités de ce bas monde, il dit des choses que personne ne veut entendre parce que ce sont des opinions qui sont contraires au progressisme ! Moi, Joey Bryan je vais vous apprendre à l'utiliser, à savoir lutter contre ces gens, à savoir lutter contre le bien pensant avec le mal pens... avec notre façon de penser ! Vous serez libres, mes frères, vous serez libres de penser, de parler dans ce beau pays que sont les Etats-Unis d'Amérique.

Il marque une pause, pose le livre sur un petit tabouret en écrin juste devant un chat noir qui se prélasse tranquillement, ses yeux jaunes fixant la caméra sans aucune volonté de les en détourner, il semble aussi certain que son maître des choses qu'il avance et jamais, jamais, personne ne lui fera baisser les yeux.

Joey Bryan | J'ai vu la véritable décadence dans cette fédération, le problème c'est que les hommes comme Joey Ryan ont dû laisser leur place ! Ils ont dû laisser leur place à une dégénérescence globale ! Qui aujourd'hui est à la place où des hommes comme mon cousin auraient dû être, je vous le demande ? Des communistes. Edge, la Rated R Superstar, star de la pornographie honteuse avec sa compagne Lita, CM Punk, un homme avec des préceptes mais qui abhorre la religion et prône un style monstrueux avec sa peau remplit de ses horribles écritures. Brock Lesnar, un monstre, et je le dis sans craintes ni terreurs, un monstre sous stéroïdes qui n'a rien de mieux que d'être un homme qui ressemble à une bête, moi je vous le dis, cet homme est plus proche de Satan que de la machine.

Il se lève, dévoilant son torse musclé et poilu devant la caméra, tandis qu'on voit qu'il était assis contre une photo d'Hikaru Shida en petite tenue coincée dans sa poubelle il y a quelques jours par Io Shirai, il se retourne et voyant l'affiche se rassied presque immédiatement, un peu gêné.

Joey Bryan | Je.. Je disais donc que pire que tout, pire que tout, mes amis, il y a ce dégénéré, cet homosexuel, ce pédéraste, violeur d'enfants et de jeunes hommes, Fred Rosser qui traîne dans cet fédération, c'est à cause d'hommes comme lui que les femmes peuvent prétendre à quitter leur cuisine, peuvent prétendre à ruiner la vie d'honnêtes gens qui donnent sang et sueur pour leur pays, pour les foules, pour le divertissement. Lui et son drapeau, lui et son drapeau dont toutes les couleurs sont dominés par le rouge, la couleur du socialisme et du sang des honnêtes travailleurs comme Joey Ryan qu'il a fait couler. Mettre ce drapeau sur ce ring est la plus grande honte de cette fédération, ce pédéraste n'aura point la tranquillité tant que des hommes comme moi monteront sur les rings pour les défier. Monsieur Rosser, comme les autres membres de cette fédération, vous êtes la décadence de ce monde, rentrez chez vous, rentrez chez vous ou je vous montrerais pourquoi les Etats-Unis d'Amérique sont une terre de liberté où les gens comme vous n'ont pas leur place, vous êtes un loup et je suis le Saint Bernard qui vous mettra à bat pour mener le troupeau de Dieu.

Il laissa couler un instant avant de se rendre compte que le fond vert derrière lui s'écroule lamentablement dévoilant une boite de nuit d'hommes en petite tenue, paniquant il se met à se secouer dans tous les sens avant de relever le fond pour maintenir l'illusion laissant paraître de nouveau la photo de Shida le forçant à fermer les cuisses rapidement.

Joey Bryan | La Legacy of Wrestling n'est qu'un énorme tas de déchets qui méritent d'être expié, tous leurs fans, vous, vous êtes responsables de cette situation, responsable parce qu'à cause de vous, de votre acharnement sur les réseaux sociaux des personnes qui voulaient votre bien ont soufferts, ont quitté l'industrie et ont laissé les gens comme eux être sur le ring. VOUS êtes responsables, ILS sont responsables, TOUT le monde est responsable dans cette PUTAIN de fédération et il est l'heure que quelqu'un vous ouvre les yeux sur votre hypocrisie, sur ce que vous avez brisé, vous et ce monde depuis que ce sport existe, pourquoi n'y a t-il plus de Sammartino, de Snuka, de Benoit, parce que VOUS les avez brisé, VOUS êtes responsables et j'arrive VOUS mettre face à ces responsabilités.

Il s'approche de la caméra, oubliant qu'il porte tout et le fond derrière lui s'écroule laissant place de nouveau à cet étrange boite tandis que dans le fond un jeune homme brun avec un fort accent montpelliérain semble appeler à lui un gros rouquin pour des choses qui visiblement ne semble pas catholique. Face à cela, Joey Bryan ne peut que se dépécher à rejoindre la caméra pour éteindre, le message est passé c'est le plus important, la Legacy of Wrestling ne sera plus jamais la même.

"L'homme est un loup pour l'homme" disait Plaute dans une de ses représentations d'Asinaria traduisible par "Le comédie de l'âne", cette locution n'est jamais aussi vraie que lorsque vous passez l'une de ces grandes portes vitrées qui donne sur le parlement européen. Ici, les hommes, les femmes et toutes les minorités twiterienne passent sous vos yeux à des vitesses délirantes, leur tenue toujours bien repassé, que ce soit chemise, cravate, robe, tout est toujours parfait, même eux, la coiffure correcte, les yeux toujours occupés à regarder la montre qu'ils portent tous au poignet ou occupé à regarder devant eux pendant qu'un plus gradé leur distribue les ordres depuis les derniers bijoux derniers cris de certaines entreprises capitalistes. En d'autre terme, vous êtes dans le temple du travail. Mais.. ce n'est pas ça qui nous intéresse, faites quelques pas après avoir humé l'odeur du stress de ces pauvres gens, quelques pas jusqu'à une salle de conférence où s'entasse comme des moutons journalistes et conférenciers à l'habitude.

MAIS aujourd'hui la situation est fort différente, point de conférenciers, ni de grands sujets sur la table, c'est une petite adolescente aux yeux bleus et aux cheveux blonds, habillée comme une bonne bourgeoise qui semble tenir l'assistance par la jugulaire en disant des mots avec un anglais légèrement fleuri d'un accent qui, semble t-il, est originaire de la Scandinavie. Cette jeune femme, c'est Greta Thunberg, activiste des premiers jours, fille de bourgeois, qui défend bec et ongles notre mère planète comme s'il s'agissait d'un bien commun alors que tout le monde sait que la planète est un bien industriel et qu'Elon Musk va nous aider à conquérir Mars et ses ressources bientôt. Celle-ci est donc occupé à haranguer la foule, son père à côté lui lisant son texte dans l'oreillette :

Greta Thunberg | HOW DARE YOU

La foule retient son souffle quand l'artiste prononce ses premiers mots, chaque journalistes serrent dans sa petite main crochue, un bout de stylo et particulièrement un homme avec un gros nez et un fort accent montpelliérain. Cet homme qui n'a.. aucun intérêt est la représentation même de tous les autres, le buste recroquevillé sur son papier, il attend de pouvoir boire chaque mots qu'elle dira sans même vérifier ce qu'elle prononcera. Un peu plus loin, un journaliste de Libération, un pétard à la main écoute tout autant la discussion, tandis que ses deux collaborateurs hochent la tête malgré leur incapacité à comprendre un traitre mot. Ainsi toute cette faune et cette flore digne des plus grandes soirées mondaines semble commencer à prendre le plaisir sonore qu'ils étaient venus chercher lorsque la porte se rouvre en grand.

It's Joey Bryan ! Le légendaire cousin du tout aussi légendaire Joey Ryan qui fait son entrée dans un silence de la foule qui ne s'attendait pas à le voir, il se rapproche de Greta Thunberg qui ne semble pas comprendre la situation et lui fait un câlin, en profite pour lui glisser une main au cul parce qu'en-dessous de 18, c'est happy hours, et la pousser de la tribune pour prendre sa place en réajustant son noeud papillon tandis que la foule reste muette face à cet homme exceptionnel, à moins que ce soit parce que la petite blondinette déverse son sang sur le sol, mais c'est un autre sujet.

Joey Bryan | Mesdames et messieurs les journalistes, la planète est importante mais savez-vous d'autant plus ce qui est important ? Joey Ryan. Mon cousin, pour les moins assidus d'entre vous ou ceux qui n'auraient pas encore compris. Joey, était un pauvre petit gars originaire de la Californie, son père le battait, menaçait d'abuser de lui tous les jours et en grandissant il a réalisé son rêve, le rêve américain mesdames et messieurs. Dans ce beau pays de liberté que sont les Etats-Unis, je sais, aucun d'entre vous n'en vient mais on ne peut pas tous être parfaits. Les Etats-Unis donc qui lui ont offert sa chance alors qu'il n'était qu'un moins que rien promis à la rue, les Etats-Unis qui lui ont permit de trouver une petite salle de catch où faire son entraînement et il s'est mit à lutter, de petit gymnase d'entraînement il est passé à grande salle, de petit publics de quelques personnes il est passé à foule en délire. Joey Ryan, c'était la réussite à l'américaine, c'était la réussite qui devait faire rêver les fans mais..

Sur ces quelques mots, il met un temps pour respirer, on a presque l'impression qu'il va lâcher quelques larmes là-dessus mais il n'en fait rien, il se contente de souffler tandis que la foule plus bas, essaye de réanimer la pauvre petite suédoise ou Dieu seul sait quoi.

Joey Bryan | Mais... quand on est au sommet, ils sont nombreux à vouloir vous déloger, mes amis. Nombreux et surtout vicieux. Ainsi de nombreuses femmes, organisant un caillassage en règle, jalouses du succès qu'avait eu un homme qu'elles avaient eu la chance d'avoir dans leurs lits ont formé un groupe. Un groupe contre Joey Ryan qui s'est déchaîné sur lui comme l'Orage de Zeus se déchaîné sur les impies de la Grèce Antique, toutes les hordes de suiveurs, de démocrates et de communistes de ce triste pays se jetèrent alors avec elles sur le pauvre Joey Ryan, ruinant sa vie sans la moindre preuve, sans lui laisser le moindre espoir de pouvoir s'en sortir. Je suis donc venus ici en toute bonne foi, pour vous dire à quel point ce pays est tombé en désuétude, à quel point ce grand pays qui a libéré les votres, est devenue la proie de gens qui ne veulent que l'équité et les autres bêtises de ce genre, ce grand pays qui est obligé de ploire le genou face à une horde de fous furieux composée de faux journalistes de Twitter et de jury aléatoire. Mais je ne suis pas venu les mains vides, je vais vous montrer ce que font ces gens, la décadence qu'ils sont, la façon dont ils mentent sans vergognes aux gens.

Il laisse un temps de réflexion aux gens, afférés à sortir sur un petit brancard, l'honteuse petite vermine qui a osé glisser sur le sol avant que Joey Ryan n'appuie sur un bouton sur son pupitre, laissant découvrir le visage de Christian Cage mal incrusté sur une photo d'un homme dans une position bien trop osé pour pour la télévision française mais pas assez pour celle américaine.

Joey Bryan | VOILA QUI SONT CES GENS ! Des décadents, des hérétiques, des hommes et des femmes qui prêchent le bien pour faire le mal et l'un de leurs exemples est ce Christian Cage. Que lui ai-je fais durant ma dernière intervention télévisuelle pour réclamer la justice ? RIEN. Cet homme, ce péon, cette honte de la nature m'a traîné dans la boue devant la foule audiovisuelle de mon propre pays en critiquant ma personne et l'héritage de ce que fut mon cousin. Cet homme n'a aucune gêne, aucune décence, c'est un vieillard qui vient sur un ring de lutte pour critiquer les autres et qui se permet de se moquer d'hommes qui ont perdu la vie parce que des gens l'ont empêché de faire ce qu'il souhaitait, parce que des gens l'ont empêché d'être ce qu'il aurait dû être. Voilà la réalité de ce beau pays que sont les Etats-Unis d'Amérique les hommes comme m... comme Joey Ryan sont maltraités pour des hommes comme ces gens-là. Christian Cage est un fornicateur, un pédéraste qui ose se faire passer pour quelqu'un de bien, de respectable pour la jeunesse de notre beau pays, moi, messieurs, moi, je vais lui montrer qu'à la fin de l'envoi, c'est la justice qui touche et triomphe, et la justice est du côté des v.. des gens biens dans ce pays. Voilà ce qui est important mes amis aux accents tous plus européens les uns que les autres, VOILA où nous en sommes. Ne devenez jamais comme nous, ne laissez pas des petites filles et des petits hommes toucher à votre intégrité en tant que nation unie, ne laissez pas des gens qui ne comprennent rien intenter à ce vous êtes, ainsi, je le dis, les filles comme cette Thundert ne sont que les déverseurs de cette décadence qui vous tuera si vous vous laissez avoir.

Il laissa planer un doute tandis qu'une partie de la salle accompagne, portables à la main pour filmer évidemment, la sortie de Greta Thunberg de la salle sur son petit brancard, les autres, qui sont restés, sont abasourdis devant cette photo diffusée en plein milieu d'une salle de conférence du parlement européen.

Joey Bryan | Mais ne vous inquiétez pas, ce dimanche, mes amis. Nous allons changer des choses, nous allons montrer à ces gens-là que nous pouvons refuser leur vision doctrinée du monde, que nous sommes encore un pays libre et juste, que nous sommes encore le pays de George Washington, le pays qui a refusé de se soumettre au Royaume-Uni. Nous allons montrer qu'un homme du sud à toujours plus de couilles qu'une lopette canadienne qu'on lui envoi pour tenter de le faire taire ou d'avoir son silence, qu'un homme du sud a toujours plus de couilles que tous ces gens réunis et nous leur montrerons, encore et encore, jusqu'à ce que Dieu le veuille et qu'ils nous retirent ces épines du pied. Parce que c'est dans notre identité, dans ce que nous sommes, nous luttons contre ces gens-là comme nous luttions contre les terroristes des années 60 tel que Martin Luther King Jr ou Malcolm X. Voilà, notre identité, voilà ce que nous sommes et ce que je vais représenter ce dimanche. Mais si ce n'était que contre ça que nous luttions.

Il laisse filer une nouvelle fois la photo pour une autre, où l'on voit ce qu'on peut deviner être Christian Cage, pas incrusté, avec une sacrée courgette, évidemment censurée pour des raisons de TV européenne, Joey Bryan se déplace et montre aux restants cette immondice en la pointant du doigt.

Joey Bryan | C'est ce genre d'hommes qui veut vous CORROMPRE. Un homme qui croit dur comme fer qu'un autre ayant réussi mérite d'être mis à terre et jugé. Ceci mesdames et messieurs, c'est Christian Cage ! Son vraie visage, sa vraie personne, et il est comme tous les autres hommes qui jusqu'à présent ont traîné mon n.. oncl... cousin dans la boue, un traître et un lâche qui font bien pire lorsque vous tournez le dos mais il est plus facile de s'en prendre à ceux qui réussissent encore quand soit même on est en train d'échouer. Rendez-vous compte à quel point cette société est corrompue, même Melissa Santos, une brave femme aux formes faites pour engendrer la vie a pris son parti sans même vérifier si elle ne soutenait pas bien pire. Je vais vous dire, moi, comme sur l'affaire de ce français, monsieur Strauss-Khan, le pire ce n'est peut-être pas celui qui s'est fait attraper et qui est accusé sur des peut-être mais tout ceux qui continue à graviter comme des électrons libres, chaque semaine, vous me verrez à un endroit différent du monde, dire la vérit..

Avant qu'il n'ait le temps de finir, la police européenne vient le chercher, l'attrapant par les bras et le traînant comme un fou vers la sortie.

Joey Bryan | JE VOUS DIRAIS LA VERITE ! VIVE LES ETATS UNIS D'AMERIQUE LIBRE ! VIVE LE GRAND WASHINGTON ! LES TRAITRES SONT PARMI VOUS, MEFIEZ VOUS DES CHRISTIAN CAGE ! VIVE LES ETATS CONFEDERES UNIS !

Il n'a pas le temps de continuer à crier que la porte se ferme derrière lui, laissant la pièce dans un silence de mort et une poignée de journalistes se demandant ce à quoi ils viennent d'assister tandis que dehors, tout le monde s'inquiète de l'état de santé d'une pouffiasse de dix sept ans qui n'aurait, elle, jamais défendu un brave homme comme Joey Ryan.

La nuit sombre nous entoure, une de ces nuits douces qui vous bercent, poru lesquels l'on s'assoit simplement paisiblement pour faire face aux étoiles, sans un bruit, sans un mot parfois accompagné de l'être aimé. C'est le genre de nuit qui vous montre qu'il faut aimer la vie, l'aimer même si le temps est assassin et emporte avec lui le rire de ceux qu'on aime. Dans cette nuit sombre et pleine terreur, l'on s'approche à pas de loups d'un autre homme, un homme qui observe tranquillement ce ciel étoilé comme s'il s'agissait de l'une de ces fresques que peignaient Matisse ou encore Rousseau quelques centaines d'années auparavant quand l'art avec un grand A existait encore et que l'homme passait son temps autrement qu'à se remplir la cervelle de contenus sans intérêt.

Joey Bryan | La route était longue, buddy. Toi, mon frère, toi, mon sang, toi qui a donné ta vie pour que tous les autres innocents ait le droit de vivre. Toi, qui fut et qui ne fut plus, je vois en ton héritage quelque chose de différente, quelque chose qui m'offre une vision de cette terre. Je ne pouvais sans doute pas te comprendre, nobody surely can. Mais je pense sincèrement que tu nous as laissé quelque chose, cette volonté de montrer au monde que celui-ci déraille, que celui-ci n'existe plus comme il le devrait, que celui-ci devient quelque chose qu'il n'aurait jamais dû être. Le temps passe depuis que tu as trépassé, le temps cette horloge infinie et pourtant je n'arrive toujours pas à te sortir de ma tête, toi, tu es même devenu mon moteur, celui qui me permet de continuer pour aller affronter l'adversité, pour passer outre les bâtons que l'on me met dans les roues, pour passer outre les insultes, les mots heurtant et les violences physiques : toi.. toi qui me permet de trouver un sens à mon existence.

Il sourit face au grand ciel étoilé, un de ces sourires qui vous laisse pantois, qui vous laisse simplement les deux yeux scotchés devant comme s'il s'agissait de la chose la plus sincère que l'on ait vu et d'un coup, sans rien dire, l'homme sort une cigarette, l'allume sans dire un mot créant une douce lumière chaude à la première de ses bouffées, éclairant doucement son visage marqué par le temps et la lutte.



Joey Bryan | You're my brother, on est du même sang et ce soir-là, il y a un an, une partie de moi s'est vidée sur le sol quand ce camion t'a renversé, quand tu t'es sacrifié parce que ces gens-là t'ont forcé. Comment leur en vouloir après tout. Ils pensent faire le bien quand ils ne font que du mal aux gens.. parfois il vaux mieux ne rien dire que d'avouer des choses dont on ne comprend pas l'impact. That's exacly what the problem is. Ces gens ce sont imaginés qu'en disant toutes ces choses, ils auraient justice, la réalité c'est qu'aujourd'hui, ils n'ont que du sang sur les mains, ils n'ont que TON sang sur les mains.

Un long silence remplace ensuite les mots, un long silence synonyme d'une réflexion qui semble se perdre dans une mélancolie certaine à travers la vision des étoiles, comme si les mots venaient à manquer et qu'aujourd'hui, il ne s'agissait plus que de Joey Bryan parlant à Joey Ryan, deux facettes d'une même pièce dont l'une semblait avoir disparue.

Joey Bryan | Je t'ai lu, je t'ai lu tellement de fois, je l'ai lu tellement de fois cette dernière lettre. Cette dernière lettre où tu me soulignais tout cela à l'aube de la nouvelle année, que je pourrais la réciter par cœur comme un enfant qui a appris un de poème de La Fontaine. "Ne hais personne, pardonne leur, ils sont incapables de comprendre que l'homme, dans sa plus basse nature, est un loup pour la femme parce que c'est tel quel que les choses ont été définies par mère nature et que de tenter vainement de changer les choses n'est qu'un vecteur de frustration qui agrandira ces violences, c'est pour cela que je meurs ; pour montrer qu'il n'y a ni solution ni problème, qu'il s'agit simplement de l'ordre des choses." L'ordre des choses.. Je ne les hais pas, toujours point du moins, je ne suis qu'un homme qui essaye de faire entendre raison au genre humain tout comme toi mais par une forme différente.

Un nouveau regard vers les yeux, un léger sourire flottant au coin des lèvres comme lorsque vous voyez les jolies formes d'une femme que vous deviniez depuis bien trop longtemps sous ses vêtements pour la première fois. Soufflant un instant, il reprend une bouffée de cigarette, satisfaisant ses poumons comme si à l'instar des arbres, il ne se nourrissait point d'oxygène.



Joey Bryan | Ce mardi, c'est Jon Moxley, Jon Moxley qui se dresse sur ma route, pendant ton absence il a beaucoup changé, brother. Il a essayé de devenir l'homme, mais l'homme ne devient pas, il est de naissance. Les armes, il a voulu les porter comme un grand, il a crée son groupe, il a formé ses hommes et aujourd'hui.. aujourd'hui l'on voit tous que ce n'est qu'une tentative désespérée de créer quelque chose autour de lui, de créer un héritage, une vision aux gens. C'est l'antithèse de ce que tu as essayé d'être, mort pour l'héritage commun, lui n'essaye que de vivre pour son héritage personnel. C'est l'apanage des hommes qui échouent que d'essayer d'être de toute leur force, c'est ceux qui n'essayent pas mais qui se contente de faire dont on se souvient, parce que l'héritage ne se contrôle pas, il est volage, il décide de lui-même ce que l'on laisse sur cette terre.

Un nouveau petit moment flotte, l'on entend le vent battre les volets derrière Joey Bryan, comme si même eux semblaient donner leur accord à ce qu'il disait de Jon Moxley et de sa petite troupe de saltimbanque.

Joey Bryan | But, Jonny Boy, i've got a bad news for you, you're not the good guy, not even the bad guy, you're just A guy that the man will whoop the ass.

Il se lève, écrasant la cigarette sous son pied dans la terre sableuse qui l'entoure avant de porter ses mains à sa chemise, retirant le premier bouton, puis le second et ainsi de suite jusqu'à ce qu'elle soit ouverte complètement, laissant la vision pour toutes les demoiselles de l'assemblée des abdos qu'il possède.



Joey Bryan | Quand un roi décline et qu'un nouveau prince rentre dans l'arène, s'approche de lui pour lui susurrer à l'oreille qu'il a fait son temps, ce n'est jamais pour aucune raison, c'est qu'il a loupé quelque chose et dans ton cas.. You're supposed to be the one who beat Brock Lesnar, mais tu ne fus qu'un vaincu, le petit garçon dont les épaules furent rivées au sol par CM Punk, le petit garçon qui a subi le plus grand revers de l'histoire de cette fédération, de son clan tandis que ses petits équipiers brillaient sans limite. But Jonny Boy, tu ne crois pas qu'un jour ou l'autre, ceux qui brillent dans ton ombre, ne voudront pas se séparer d'elle ? Les choses sont bien faites, je te l'ai dis, souvent it ain't easy to be the king, il faut mieux être celui qui chasse et il semble que cet instinct, tu l'es perdu.. un jour ou l'autre, il faudra passer en caisse pour payer ta dette auprès de tes hommes et ce jour-là, tu ne pourras pas dire que tu ne le savais pas.

Paisiblement, l'homme relève la tête, tandis que la cigarette encore fumante à ses pieds laisse échapper quelques signes de vie et qu'un sourire d'autant plus dangereux se forme sur ses anciennes amantes, les deux lèvres se tordant légèrement dans un sourire qui ne laissait que peu d'équivoque à ce que tout cela signifiait.


Joey Bryan | Hear the lion Roar Jonny Boy, it means that your time has passed, the man is back in the jungle.