Pete Dunne RP

Time to redeem myself.

Birmingham, England.

Les rues sales du nord de l'Angleterre semblent se dessiner devant nous, la nuit est là, depuis bien assez longtemps pour que les jeunes filles soient déjà rentrées au chaud chez leurs parents et que les jeunes hommes peu fréquentables soient de sortie. C'est l'air pollué de la ville de Birmingham qui semble accueillir l'ambiance de ce lieu, de cette petite ruelle où se gare une voiture ancienne, le genre de voiture à l'anglaise qui n'existe plus depuis bien trop longtemps pour que ce soit normal que d'en croiser une, un homme en long manteau en sort, un sourire gravé sur le visage, le sourire d'un loup, le sourire de quelqu'un qui semble avoir trouvé ce qu'il cherchait, trouvé un lieu qui semblait lui correspondre dans sa ville natale, la ville qui l'a vu naître, qui l'a vu grandir à l'ombre de ses ruelles, la ville qui semblait presque être la tanière parfaite pour un homme comme lui.



PETE DUNNE. › Finally, c'est ce que je cherchais. Des jours durant, des semaines durant que je cherchais cet endroit, celui qui me semblait promis, celui qui serait la tanière du loup, du prédateur, de celui que tous apprendront à craindre. J'ai cherché longtemps, dans bien des endroits un lieu comme cela, jamais la tranquillité n'était au rendez-vous, chaque endroit, chaque lieu était toujours occupé, chaque lieu voyait mon esprit déconcentré par un autre homme, semaine après semaine, Bray Wyatt, Edge, Cara Noir, chacun d'entre eux trouvait le moyen d'infiltrer mon esprit et de m'affaiblir? Ici, ce sera l'antre de la bête, l'antre où personne n'ose venir sans avoir peur de subir le courroux de celle-ci, ce sera le lieu où tel un peintre sanguinolent qui dessine sa toile avec son propre sang, je construirais ce que je suis, ce que mon héritage représentera, ce que je veux être pour ces gens-là, that's the first stone of the new wolf in town.

Quelques pas dans la rue tandis que derrière la porte de la voiture se referme, le moteur de celle-ci se rallume et elle fuit les lieux comme s'ils étaient pestiférés. Doucement notre point de vue descend sur une flaque d'eau dont le repos est troublé par le pas de Pete Dunne qui s'avance encore, passant l'orée d'une rue pour l'observer.

PETE DUNNE. › I know it's here, i feel it. Les pauvres gens ne comprendront sans doute pas la beauté de ce lieu, la tranquillité de ces rues, la tranquillité qui transpire entre ces murs. La paix, tout simplement la beauté de la paix ; du calme dont je rêvais. Simplement moi et moi-même dans une discussion commune, interne à ce lieu. L'on ne devient pas un loup au milieu des brebis, l'on devient un loup en vivant des brebis, en sortant quand le cœur nous en dit pour en prendre une et faire sentir aux autres qu'on est toujours présent, que l'on rôde dans leur dos comme un danger qui peut venir les faucher à tout moment, comme si la mort n'était qu'une facette de notre personnalité et que nous pouvions l'incarner à tout moment.

Quelques instants à peine après que la buée est sortie de l'entremissure de ses lèvres, l'ombre de Pete Dunne file à travers la rue comme celle d'une bête qui vient de repérer sa proie, elle passe le long des murs gris usés par la pollution de l'air ambiant, par la saleté ambiante qui les entoure. Elle imite ceux qui croisent le regard du loup, elle longe les murs sans un mot, attendant simplement qu'il passe le coin de rue suivant avant d'oser tourner les yeux vers l'endroit où il a disparu comme pour s'assurer qu'il n'était pas revenu derrière eux pour leur faire payer une rencontre infortuite.



PETE DUNNE. › Pendant longtemps cet instinct s'est tût en moi, j'ai perdu, perdu plusieurs fois, des fois de trop. Trop longtemps je me suis mentis à moi-même pour mettre en avant cet instinct, trop longtemps j'ai mis en avant le fait d'aimer affronter d'autres hommes, la réalité.. la réalité elle vit dans le fait que je ne suis qu'un charognard comme tous les loups, je ne vis que pour ramasser ceux sur qui l'on me met une cible, je ne vis que pour ça, pour le sang et pour l'argent. Gardez votre or, gardez votre gloire, la seule chose qui vit au fond de moi.. la seule chose que je ressens elle est..

Dans l'ombre, on le voit se figer un instant devant quelque chose, une sorte de présence qui semble le troubler, quelque chose qui, sans doute, lui rappelle les mauvais souvenirs des défaites d'il y a un temps, les défaites face à des hommes qui n'auraient du point le vaincre, des hommes bien plus faibles mais qui avaient profité d'une faiblesse dans son jeu.

PETE DUNNE. › Cette chose, elle est à l'intérieur de moi depuis le début, l'on nait loup, l'on ne le devient pas. Chaque défaite, chaque fois que mes épaules étaient rivées au sol, je pouvais ressentir ça, battre au fond de moi, cette force, cette violence, à chaque goddamn time. Cet endroit c'est simplement le lieu où elle va s'exprimer, où elle va se développer, où elle va devenir l'épicentre de ce que je suis et de ce que je dois être. Cette chose, cette rage incommensurable qui bat au fond de ma poitrine c'est le nouveau moteur d'un ancien loup qui semblait usé par le temps, dépassé par les défaites et les humiliations mais ne dit-on pas que la bête la plus dangereuse est celle blessée ?

Tandis que l'ombre fait un nouveau détour, l'on arrive dans une plus petite encore ruelle, quasiment inondée d'eau, dont les gouttières semble avoir des réminiscences d'une journée qui fut, de toute évidence, bien arrosée. Quelques gouttelettes en tombent encore dans des petits "pocs" qui jouent les seules trouble-fêtes dans la tranquillité du lieu.



PETE DUNNE. › L'émergence de cette partie de moi, sa sublimation elle vient de cet adversaire que l'on m'a promis, Raymond Rowe, un homme dont on ignore tout mais qui semble déjà promis à se montrer un adversaire vaillant mais les empires se créaient toujours sur une première victoire. C'est ce qui aura lieu en ce jour, Raymond Rowe, un homme qui ne semble être personne mais qui pour certains est déjà un homme à abattre, un homme qui vaux cher, un homme qui va me rapporter gros, plus que la gloire, plus que les titres, un homme qui va m'apporter assez d'argent et de reconnaissance pour bâtir quelque chose de plus grand, de plus important, un royaume pour la tête d'un homme, le calcul semble être rapide n'est-il pas ?

Un léger sourire apparaît sur le visage de Pete Dunne tandis qu'il traverse cette petite ruelle, troublant les pocs continuent au moment où il passe près de cette gouttière, l'anglais s'avance jusqu'à la sortie de la ruelle et arrivé à cet endroit, l'on découvre un lieu sombre, dont le calme n'est troublé que par le bruit de l'eau.

PETE DUNNE. › Rowe, entre toi et moi il n'y aura pas de solution de repli, il n'y aura pas d'abandon, ce sera une lutte à mort, celui qui perd peut déjà se considérer enterré sous les pieds de l'autre, ce mardi, l'un de nous deux construira le début d'un empire, l'autre se contentera de végéter parmi la fine fleur des marécages qui compose la triste couche des losers de cette fédération. Rappelle toi simplement lorsque tu t'approcheras de cette entrée pour m'affronter, que je compte bien ressortir la tête haute de ce combat, que cette journée est le début d'une nouvelle ère et qu'elle ne s'écrit avec toi que parce que tu es la prémices à cette grande histoire.

Peu à peu, il s'avance jusqu'à arriver près d'un endroit qui semble moins crasseux que le reste de la pièce, un endroit qui semble adapter à lui, un endroit calme, le point le plus loin de cette gouttière, un endroit où il a la chance de paisiblement pouvoir se concentrer sur ce qui vient.. et de grandes choses viennent.

PETE DUNNE. › Rowe, bow down for the man, bow down for the Bruiserweight.